ACTE III : La course à pied
A la chaleur s'ajoute l'altitude. Ce mercredi il fait particulièrement chaud dans ce coin de la France avec un max à Grenoble 34°... Le bas de l'alpe à 14h est un vrai four. Sur les conseils de Raph, je me suis littéralement douché les jambes et le casque à chaque ravito et j'avais toujours 2 ou 3 bidons avec moi. Depuis une heure je n'ai plus rien avalé donc je carbure maintenant à l'eau et je tente le coca... Je n'ai plus beaucoup de jus et je me vois contraint de marcher dès le premier tour... 50 pas et je coure 3-4 minutes... Le 1er tour passe assez bien, le second est pire et j'ai fait le 3ème en marchant... et 7km c'est long ! Je croise Fayou au km 19 et il a l'air plutôt bien ! ça me redonne le moral et je finis ma 3ème boucle en courant (ça descend pratiquement jusqu'à l'arrivée). J'avais préparé sur les conseils de georges une fiole avec 3 gels soit 120g de glucides pour les 2 dernières heures de vélo et je n'y ai pas touché. 22 km en 3h05 et le 460 ème temps sur 507 classés bref une putain de perf !

J'aurais dû remplacer les runnings par des chaussures de rando !
EN CONCLUSION
bon je n'aurais pas "mal à la tête" pendant six mois puisque j'ai terminé. mais vu la tronche de ma càp et de la montée de l'alpe disons que c'est un demi-succès et les causes sont désormais mieux identifiées :
- la chaleur ne me réussit pas et ce malgré une hydratation et un arrosage soigné jusqu'au pied de l'alpe soit 5 heures de course environ
- ma tactique alimentaire pendant la course n'est pas au point, trop de place laissée à l'improvisation, pas assez d'alternance (2 barres de céréales puis 6 ou 7 abricots secs puis boisson énergétique puis chips/pain au lait confiture/banane et le début des ennuis... il aurait été préférable d'alterner les aliments en priviligiant le solide dans les descentes/faux plats et le liquide dans les montées. Vendredi on a rouler 4h30 avec mag soit 100km et le col d'Iseran 1800m D+ et aucun souci... Mais on est partis à 8h...
- une natation peut-être un peu trop rapide et en tout cas le 1er col (Ornon) monté sûrement trop vite... même si l'allure semblait raisonnable. Ce qui a pour conséquence de ne pas enclencher les bonnes filières (lypolise) dès le départ
- coté prépa, je suis persuadé qu'un gros travail de force doit être entrepris pendant l'hiver et entretenu régulièrement (ça promet encore de belles discussions avec raph et robby cet hiver

) . J'aurais été bien incapable d'emmener du 36x23 dans l'alpe comme georges même à 40 tours / minute...
- coté intensité/durée, là encore l'expérience de georges a parlé : il dépasse les 8h de course et fabrice et moi sommes à plus de 10h ! L'allure s'approche plus de la sortie longue du dimanche que du tri Breizh. et c'est peut-être le point que j'ai le plus de mal à accepter (surtout quand je vois le temps des 1er : moins de 4h pour les 115km vélo !). Il faut vraiment rester zen en endurance à 70-75% et garder le plus d'énergie pour la fin...
- impressionné par l'approche de georges tout à la sensation et qui ne laisse rien au hasard (en dehors de son problème de cassette) avec une super gestion de l'effort. on voit qu'il maîtrise cette durée d'effort (multiple IM oblige) et ce malgré ses 3 années d'expérience en tri.
Bref une course à part qui n'est décidément pas facile à apprivoiser. Jamais 2 sans 3 dit-on... pourquoi pas si d'autres James sont intéressé... à voir !
mais alors il faudra prévoir un vrai stage en montagne et une prépa bien spécifique
Avec mes 12 ans de tris je me sens vraiment un débutant sur ces formats...
c'est ce qui rend ce sport passionnant : on apprend tous les jours !
mais du coup les IM ne me font pas plus envie que ça... pour l'instant !
A voir
En tous cas ce que je retiendrais à nouveau ce sont les paysages magnifiques, les moments partagés avec georges, fayou, micka et leurs familles
bref de biens belles vacances
Enfin merci à Polo, Lionel, Bidji, Léo, Caro, Batman et tous ceux qui nous ont supporté "de loin"