A lire absolument le chapître IV de cet article au sujet des filières énergétiques du site
www.culturestaps.com que je trouve vraiment bien fait :
www.culturestaps.com/site_g000048.pdf
Notamment le graphique suivant qui résume bien un aspect essentiel que vous devez garder à l'esprit (lors des sorties vélo par exemple
) :
L'axe vertical de gauche exprime le pourcentage de lipides (les graisses) utilisées et l'axe vertical de droite le pourcentage d'hydrates de carbone (les sucres lents) utilisés. Ces pourcentages varient en fonction de l'intensité de l'effort (axe horizontal : % de Puissance aérobie)
Ainsi au repos, votre énergie provient essentiellement des lipides pour 2/3 soit 66% (haut de la courbe qui descend) et en partie des glucides pour 1/3 soit 33% (le bas de la courbe montante).
Si on se place maintenant en endurance fondamentale soit à 50% de PMA (70% de FCMax), le rapport s'inverse et l'utilisation des glucides devient plus importante 60% mais les lipides fournissent tout de même encore 40% de l'énergie dépensée.
Les courbes se croisent ici à 70% de PMA ce qui représente déjà une allure tempo (MD à CD) et la part des glucides tombe à 30%
Au delà, l'intensité est trop importante pour les mécanismes du corps spécialisés dans la transformation des lipides en énergie et le corps utilise essentiellement les glucides. Revers de la médaille, les stocks de glucides sont limités et les réserves vont vite décroitre jusqu'à épuisement. Vous serez alors contraint de baisser l'allure pour revenir sur une utilisation des lipides en carburant principal - dont les stocks sont très important (même pour ceux qui ont un taux de graisse faible
) en tout cas largement suffisants pour des efforts de longue durée mais avec un rendement bien moindre. Mais vous avez heureusement la possibilité de vous alimenter en sucre donc de compenser (en partie) cette baisse.
Tout ça pour illustrer quoi ?
Pour faire simple, on voit que le corps privilégie telle ou telle filière en fonction de l'intensité et de la durée de l'effort. Mais ne croyez pas que ce changement est instantané ! La lypolise (transformation des lipides en énergie) a une inertie importante et elle se met en route très progressivement (d'où l'importance d'un échauffement bien mené).
Si au cours d'une séance foncière comme celle de dimanche, vous variez trop vos allures, vous perturbez sans arrêt la mise en route des filères en envoyant au corps des signaux d'intensité fluctuants et c'est le stock des glucides qui va trinquer (= fatigue inutile). Bref à l'opposé du travail recherché.
Les sprints utilisent une autre filière (l'anaérobie alactique) pour des efforts brefs et intenses (moins de 30") qui n'ont pas de conséquences sur votre endurance (quand il s'agit d'en faire que 5-6 bien sûr).
Enfin dernière remarque : "et si ma saison est axée sur du court (découverte, sprint), quel est mon intérêt de faire des sorties foncières de 3h voire plus ?"
Effectivement, l'optimisation de l'utilisation des lipides ne sert pas à grand chose dans ce cas par contre ces sorties se justifient pleinement pour préparer ses muscles et tendons en vue des efforts plus intenses à venir à condition d'augmenter l'allure au fil des semaines...
le travail du seuil anaérobie en thème principal c'est pour bientôt (avril) mais ne brûlons pas les étapes !
Pour les compères du long, il va falloir au contraire optimiser l'utilisation des lipides à des intensités croissante au fil des semaines de 50% (actuellement) à 65% de PMA à terme.