voici une réponse plutôt bien tournée de Benoit Valque de Training Attitude :
http://redaction.triathlete.fr/post/200 ... assez-flou
Concernant le seuil anaérobie ou seuil ventilatoire SV2 ou encore la FTP (functionnal threshold power) à vélo :
En natation
B. Valque : Sur un CD vous êtes théoriquement capable de nager au-delà du seuil. Cependant, le triathlon vous obligeant par nature à économiser vos efforts (sauf pour les épreuves avec drafting où la natation est prépondérante), l’effort sera proche du seuil.
A vélo Là c'est un peu plus flou...
B. Valque : Le temps de soutien est de 30’ à 1h15 non stop. Toutefois, dans le cadre d’un triathlon, les contraintes musculaires varient et vous pouvez maintenir plus longtemps une intensité proche du seuil, d’autant que les transitions permettent un court laps de récupération.
Fredéric Grappe : Le temps de soutien au seuil anaérobie qui se situe entre 20 et 60 min fait correspondre ainsi différents niveaux de puissance qui diminuent environ de 10 W toutes les 15 min. Par exemple, 300 W sur 20 min, 290 W sur 30 min, 280 W sur 45 min et 270 sur 60 min. On est toujours au seuil, avec une prédominance du système aérobie, mais sur des durées différentes. Il n’est donc pas conseillé de travailler avec la fréquence cardiaque à la pulsation près car cela ne marche pas. On voit ici tout l’intérêt qu’il y a de travailler avec un système de puissance (SRM, Powertap).
En course à pied
B. Valque : même définition qu'à vélo
Sur internet, j'ai trouvé la "définition" suivante :
Le temps de soutien au seuil est votre temps sur semi si vous courez en moins de 1h30 et sinon votre temps sur 15 km.
(
Perso 1 : Pas de bol, je coure le semi entre 1h27 et 1h31 selon l'état de forme et je ne connais pas mon chrono sur 15 km mais disons probablement 1h et des brouettes donc ça fait quand même près de 25' de différence...)
On trouve aussi la notion de seuil dynamique auquel le temps de soutien correspond plus au 10km (entre 30' et 50' tout de même) et la vitesse à celle du seuil - 2%.
(
Perso 2 : Comme je coure le 10km entre 39'15 et 41'20 (entre 3'55 et 4'08 au kilo) tjrs selon l'état de forme disons autour de 15km/h ça me ferait une vitesse théorique au seuil entre 4' et 4'13 au kilo et un semi entre 1h24'30 et 1h29 donc ça semble coller (pour moi ! car on parle de moyenne...))
En première conclusion il faut retenir que :
- les seuils sont différents d'une discipline à l'autre mais l'allure au seuil est en fait moins élevée qu'on a tendance à le penser (et à la pratiquer)
- les temps de soutien sont aussi différents mais on retiendra que l'effort au seuil dure entre
20' et 1h20 dans l'ordre natation (20'-30'), vélo (30'-1h) et course à pied (1h10-1h20)
On connait mieux le temps de soutien à 100% de VMA/PMA qui est par définition entre 3' et 6' (chez le sujet bien entraîné)
En gardant en tête ces 2 plages de temps de soutien, j'essaierais de mettre en relief la place de ces 2 qualités (seuil et vma) dans la planification (en particulier pour le Longue Distance dont la durée c'est sûr oscille entre 4h30-6h pour un MD et 9h-15h pour un IM) pour faire suite à la présentation de dimanche dernier tirée en partie des
fondamentaux du cyclisme par C. Vaast et qui concernait la planification
de l'entraînement vélo qui est sensiblement différente en natation et CàP :
B. Valque écrit:
(En vélo) vous avez sans doute beaucoup axé votre entraînement des mois de mars et d’avril sur le travail du seuil, pendant que vous vous atteliez au développement de la VMA en natation et en course à pied. Pourquoi ce décalage ? Il s’agit simplement d’éviter la multiplication des séances maximales.
Le mois de mai va inverser ce rapport, avec une dominante seuil en natation et en course à pied et une dominante PMA à vélo.
Je vous encourage aussi à donner votre avis, poser des questions et prolonger la discusion en prenant le soin de relire auparavant ces règles du forum :
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