Plusieurs d'entre nous connaissent la mésaventure de Philippe (Sylvestre), d'autres en ont entendu parler, d'autres ne savent pas.
Nous sommes le jeudi 6 août, dernier d'un groupe de 4, Philippe fait un exercice sur la route de Pen Bron lorsqu'il entend " freinage ! ". Il freine aussitôt et dévie son vélo vers la droite pour éviter celui qui est devant. Là, il heurte le poteau de rétrécissement de la voie.
C'est son genou qui subit l'impact, il est projeté en l'air et fait un saut périlleux. Il voit que son corps va retomber sur les autres poteaux et craint pour sa colonne vertébrale. Il pivote et retombe sur le côté.
Bilan : fracture ouverte du tibia, sous le genou, 4 côtes cassées, des lombaires abîmées et un hémopneumothorax. Il ne pourra poser son pied que dans 2 mois et 6 mois seront nécessaires pour qu'il guérisse.
Le moral au ras du sol au début, il remonte la pente petit à petit.
Faut-il de tels événements pour que nous analysions notre comportement lors des entraînements ? Surtout en ces périodes estivales, le danger est permanent. Il vient parfois du hasard, mais aussi souvent des autres ou de nous-mêmes.
Nous aurons bien du mal à changer la manière d'agir des autres, en revanche, nous pouvons avoir un regard critique sur la nôtre.
Abordons-nous les ronds-points en toute sécurité ? Pratiquons-nous nos exercices sur des routes adaptées, toujours hors agglomération ? Ne peut-on pas respecter les feux tricolores ? Et que dire de nos groupes parfois de taille démesurée ? Faire des " pancartes " oui, mais lorsque des voitures arrivent en face, est-ce raisonnable ?
Nous avons tous vécu des moment où nous étions " limites " et que nous avons regrettés les secondes qui suivent. Gardons notre ardeur, notre vivacité, notre hargne pour la compétition au cours de laquelle les routes sont sécurisées ou semi-sécurisées. L'entraînement doit rester l'entraînement. La vitesse moyenne n'est pas un critère prouvant l'efficacité de cet entraînement, alors n'hésitons pas à la baisser... pour notre sécurité.